Le Campus

Colocation : comment rédiger une lettre de résiliation du bail ?

Clara
Clara
04/08/2025

5 min de lecture

Partager cet article

Tu envisages de quitter ta colocation ? Que tu partes seul ou que vous décidiez, en groupe, de rendre votre appartement, il y a quelques règles importantes à connaître avant de te ou vous lancer. Selon la nature du bail (individuel ou collectif), la présence ou non d’une clause de solidarité, ou encore les modalités propres à ton contrat, les démarches peuvent varier. Pas de panique : Studywatt t’explique clairement ce qu’il faut savoir avant de rédiger ta lettre de résiliation et comment la formuler en bonne et due forme.

Déterminer le type de bail et la clause de solidarité

Avant de choisir ton logement, il est essentiel de bien comprendre le type de bail proposé, car cela influence directement tes droits, tes obligations et ton niveau d'engagement vis-à-vis des autres locataires.

L’électricité chez toi, sans engagement,
en quelques clics !

Souscrire en 2 min
Étudiant souriant

Le bail unique

Un bail unique, aussi appelé bail commun, est un contrat de location signé par tous les colocataires en même temps et adressé au bailleur.

En fait, dans le cadre d’un bail unique, chaque colocataire est co-titulaire du même contrat, avec les mêmes droits et responsabilités vis-à-vis du propriétaire. Les principales caractéristiques de ce type de bail sont : 

  • Un seul bail consiste en un seul loyer global à payer.
  • L’assurance et le dépôt de garantie sont collectifs.
  • Le bail seul est adapté à une organisation commune, il nécessite confiance et accords entre colocataires.
💡Voici un simple exemple :
admettons que toi et tes trois meilleurs amis de la fac soyez à la recherche d’un logement en colocation pour vous quatre, et bien vous êtes en quête d’un bail unique. Par exemple, si le budget maximum par personne est de 700 €, alors cela signifie que vous regardez pour un logement de 4 chambres au prix de 2 800 € maximum. 

Et si vous n’avez pas encore trouvé, jette un œil à notre guide sur la colocation à Paris pour trouver un logement, très utile pour éviter les pièges dans les grandes villes.

La clause de solidarité ou clause solidaire

L’engagement collectif que représente la clause de solidarité est bien spécifique à la colocation en bail unique. Celle-ci implique que chacun des colocataires est solidairement responsable du paiement de la totalité du loyer et des charges.

Voici comment elle fonctionne : si un colocataire ne paie pas sa part, le bailleur peut exiger le paiement complet à n’importe lequel ou à tous les colocataires.

En cas de départ, la responsabilité se poursuit pendant un délai de 6 mois maximum, ou jusqu’à ce qu’un remplaçant soit trouvé et inscrit au bail.

Cela concerne également les cautions : elles restent engagées tant que la solidarité subsiste.

Voici un nouvel exemple concret : un loyer de 1 500 € est réparti entre trois colocataires. Si l’un d’eux ne paie pas, le propriétaire peut réclamer les 1 500 € aux deux autres, ou à un seul, qui à son tour pourra demander à son colocataire qui n’a pas répondu à ses prérogatives de le rembourser. 

Le bail individuel 

Contrairement au bail unique, le bail individuel consiste en un contrat de location distinct pour chaque occupant de la colocation.

Chacun signe directement avec le propriétaire ou l'agence représentante un bail qui porte sur une chambre précise, avec jouissance partagée des parties communes (salon, cuisine, salle de bain, etc.).

Les principales caractéristiques de ce type de bail sont les suivantes :

  • Chaque colocataire est locataire à part entière de sa chambre. 🛌
  • Chaque bail précise la surface louée privativement et les parties communes partagées. 🍜
  • Le loyer, les charges, le dépôt de garantie, l’assurance habitation sont personnalisés et individualisés. 🏠

Dans ce type de colocation, il n’existe aucune clause de solidarité entre les colocataires.

La cadre du bail du bail individuel est souvent utilisé dans les logements de type résidences étudiantes ou colocation meublées gérées par des agences.

De plus, il offre plus de souplesse pour les départs mais limite les libertés collectives des colocataires dans la gestion du logement.

Ce système, souvent utilisé en résidence étudiante, facilite les départs. Attention toutefois : chaque colocataire doit également avoir sa propre assurance habitation en colocation pour être couvert.

Les modalités d’envoi du congé selon le type de bail

Tu souhaites ton logement en colocation ? Studywatt t’explique d’abord comment envoyer ton congé selon ta situation. 🪴

Si tu es en bail unique (bail commun)

Tu es co-signataire d’un seul et même bail avec tous les autres colocataires. Cela signifie que tu es engagé collectivement vis-à-vis du propriétaire.

Cependant, tu peux tout à fait décider de quitter la colocation seul. Dans ce cas, il peut être utile de savoir comment estimer sa facture d’électricité pour anticiper les frais avant ton départ.

À qui et comment adresser ton congé ?

Même si le contrat est commun, chaque colocataire peut donner congé individuellement, sans l’accord des autres.

Après avoir prévenu tes colocataires, tu dois adresser ton congé au propriétaire ou à l’agence qui gère le logement, selon l’une des trois mêmes méthodes légales :

  • Lettre recommandée avec accusé de réception (AR) : c'est la solution la plus courante, elle te permet d’avoir une preuve écrite de l’envoi et de la date de réception, qui déclenche le début du préavis.
  • Remise en main propre contre récépissé ou émargement : tu peux aussi remettre ta lettre en main propre, mais le bailleur doit signer un document attestant qu’il a bien reçu le congé.
  • Par acte d’huissier : c’est plus formel et coûteux, mais efficace si le propriétaire est difficile à joindre ou en cas de litige.

Enfin, si tu constates un ajustement en fin de contrat, renseigne-toi sur qu’est-ce qu’une facture de régularisation ? pour comprendre ce que tu dois payer (ou récupérer !).

Si tu es en bail individuel

Dans ce cas, tu es le seul signataire de ton contrat de location (même si tu vis avec d’autres colocataires). Tu peux donc donner congé de façon autonome, sans consulter les autres. Le préavis ne concerne que toi.

Comment l’envoyer ?

Exactement de la même manière que dans le cadre d’un  bail unique : tu dois envoyer ton congé au propriétaire (ou à son mandataire) par l’un des trois moyens légaux définis par la loi. 

Quelles sont les conséquences pour le colocataire qui part ?

 Si un de tes colocataires décide de quitter la colocation, ses obligations ne s’arrêtent pas forcément à la fin de son préavis. Tout dépend du type de bail et de l’existence ou non d’une clause de solidarité.

Voici ce qu’il faut retenir.

Avec clause de solidarité : responsabilité prolongée

Si le bail contient une clause de solidarité (ce qui est souvent le cas dans les baux uniques), le colocataire partant reste juridiquement responsable du paiement du loyer et des charges jusqu’à 6 mois après la fin de son préavis, à moins qu’il trouve un remplaçant entre-temps.

💡 Cependant, cette période peut être raccourcie : si un nouveau colocataire est trouvé et officiellement intégré au bail par un avenant signé par toutes les parties (bailleur + nouveaux et anciens colocataires), la solidarité s’arrête à cette date.

Par exemple : si tu quittes le logement le 1er octobre avec un préavis qui court jusqu’au 1er novembre, tu pourrais rester solidairement redevable jusqu’au 1er mai de l’année suivante, si vous ne trouviez aucun remplaçant.

Tu veux éviter les mauvaises surprises ? Pense aussi à changer de fournisseur d’électricité avant de déménager pour bénéficier d’une meilleure offre.

 Sans clause de solidarité : départ plus simple

Dans le cas d’un bail sans clause de solidarité (notamment les baux individuels), le colocataire partant n’est responsable que jusqu’à la fin de son préavis. Il n’a plus à payer après ce délai, même si aucun remplaçant n’a été trouvé.

Dans certains cas, si un remplaçant est identifié rapidement, le propriétaire peut accepter de raccourcir le préavis. Mais cela reste de son ressort. 

Comment rédiger une lettre de résiliation de bail ?

La lettre de résiliation, aussi appelée lettre de congé, doit être simple, claire et respecter certaines mentions obligatoires. En tant que locataire, l’objectif est d’informer officiellement ton bailleur de ton départ, dans le respect des délais légaux.

Quel que soit ton type de bail (individuel ou unique), ta lettre doit obligatoirement contenir :

  • Les coordonnées complètes de l’expéditeur : (toi qui précise ton nom, prénom, adresse actuelle, et la chambre que tu occupes dans le logement concerné) ;
  • Les coordonnées du propriétaire ou de l’agence ;
  • La date d’envoi de la lettre ;
  • L’intention claire de quitter le logement (“Je vous informe par la présente de mon souhait de résilier le bail de location du logement situé au…”) À noter que tu n’es en aucun  cas obligé de mentionner le motif de ton départ ;
  • La date de départ souhaitée, en tenant compte du délai de préavis (généralement 1 mois pour un logement meublé, 3 mois pour un logement vide sauf exceptions) ;
  • Ta signature.

Sache que pour te guider dans la rédaction de ta lettre de demande de résiliation, tu peux utiliser un modèle déjà disponible sur internet.

Lors de ta recherche, signifie bien l’objet de ta requête, ainsi tu pourras trouver des lettres très qualitatives. 

💡 Bon à savoir :
Si tu bénéficies d’un préavis réduit (par exemple pour mutation, perte d’emploi, premier emploi, etc.), pense à joindre un justificatif à ta lettre. Sinon, le bailleur est en droit d’appliquer le délai standard. Enfin, reste toujours courtois : un ton poli et professionnel est préférable, même si tu quittes le logement dans un contexte compliqué.

En fonction de ta consommation, tu pourrais faire des économies significatives sur ta prochaine facture, surtout avec l'évolution prévue des prix électricité 2025.

Encore un peu de lecture ? 🤓