En France, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) d’un logement doit être transmis au futur locataire avant le début de la location. Si tu t’apprêtes à louer un studio ou un appartement plus grand, il faut impérativement que tu te renseignes sur son classement énergétique. C’est nécessaire si tu ne veux pas te retrouver dans un logement à la classe énergétique basse aussi appelé “passoire thermiques” et que tu ne veux pas dépenser des fortunes pour tes factures d'énergie. En comprenant la performance énergétique, les consommations (électricité, chauffage, production d’eau chaude sanitaire, climatisation, etc.), tu pourras mieux maîtriser ton budget.

Studywatt t’explique tout ce qu’il faut savoir sur la classe Énergie des logements. 

Qu'est ce que la classe Énergie d’un logement ? 

La classe énergétique d’un logement est déterminée par son DPE (Diagnostic de Performance Énergétique).

Pour faire simple, elle correspond à l’état énergétique global du logement, en prenant en compte l’énergie primaire, l’énergie consommée, les équipements comme la chaudière, la ventilation, ou encore la production d’eau chaude.

Ce document, également connu sous le nom d’étiquette énergétique, est réalisé à l’initiative du propriétaire bailleur ou vendeur afin d’informer le futur locataire ou acquéreur sur la consommation énergétique annuelle du logement et de recommander, si nécessaire, des travaux d’économie d'énergie.

Ce diagnostic énergétique est réalisé dans le logement par un professionnel (diagnostiqueur) tous les 10 ans (puisque le DPE expire lorsque 10 années se sont écoulées). Il évalue les performances énergétiques du logement, il positionne le logement dans une classe énergétique comprise entre A et G. Voici les classes énergie qui existent :

• classe A
• classe B
• classe C
• classe D
• classe E
• classe F
• classe G

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Pour en savoir plus, découvre comment réduire ta consommation d’électricité.

💡 Bon à savoir :
Pour trouver le DPE par adresse, tu peux consulter les bases de données publiques comme l’Observatoire DPE de l’ADEME ou interroger directement ton bailleur.
Tu peux aussi demander à ton agence immobilière ou à ton propriétaire de te fournir l’étiquette énergie DPE du logement : c’est une obligation légale.

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Quels facteurs peuvent impacter le DPE ? 

Déjà il y a deux types de logements à bien distinguer, les immeubles anciens et les immeubles neufs. Ils n'ont pas du tout le même rendement énergétique. 

Les immeubles anciens 

Les logements anciens, sans travaux de rénovation, affichent souvent une mauvaise classe énergétique, avec une consommation élevée. En effet, les anciennes fenêtres qui n’ont pas au moins du double vitrage sont de véritables passoires.

Ensuite ce sont souvent des appartements équipés de chauffages convecteurs électriques, beaucoup moins performants que les systèmes de chauffage plus récents.

Ils ont une consommation trop énergivore, une répartition inégale de la chaleur dans la pièce, ainsi que des nuisances telles que des bruits ou des odeurs désagréables lors de leur fonctionnement.

Cela entraîne une facture énergétique plus importante pour les occupants.

En moyenne, les bâtiments anciens qui n'ont pas fait l'objet de travaux de rénovation sont classés en catégorie énergétique F ou G, selon les données fournies par Sonergia.

Quels sont les équipements les plus énergivores dans un logement ? La réponse ici

Les immeubles neufs ou rénovés

À l’inverse des logements anciens, les immeubles neufs ou ceux ayant bénéficié de travaux de rénovation énergétique présentent de bien meilleures performances.

Grâce à une meilleure isolation, des menuiseries à double vitrage et des équipements de chauffage récents, ces logements affichent une consommation d’énergie réduite.

Ils obtiennent en général une bonne classe énergétique sur le DPE, souvent entre B et C, et parfois même A dans le cas des constructions les plus récentes.

Ce type de parc immobilier, conforme aux dernières normes, est un moyen de limiter les charges énergétiques, d’améliorer le confort thermique et de réduire l’impact environnemental. Connaître la classe énergétique de son logement, c’est faire un pas vers un habitat plus écologique.

Pour aller plus loin, découvre les 20 gestes éco-responsables les plus impactant pour les étudiants.

👉 Grâce au DPE, tu peux évaluer la consommation énergétique de ton appartement ou de ta maison et demander d’éventuels travaux d’amélioration.

Que tu sois locataire, propriétaire ou futur acquéreur, le diagnostic de performance énergétique est un outil clé pour t’orienter dans le parc immobilier actuel, qui se tourne de plus en plus vers la performance énergétique.

Et même si ton DPE n’est pas parfaitement classé (cela arrive souvent avec les nouvelles réglementations), tu peux toujours faire des économies en choisissant un fournisseur d'électricité verte adapté à ton budget et avec des prix moins chers que celui du TRV d’EDF.

Vérifie la classe energétique de ton logement 

Avant de louer un logement, il est essentiel de vérifier s’il respecte les normes énergétiques en vigueur. Voici les interdictions progressives liées à la classe énergétique :

Depuis le 1er janvier 2025, la location d'un logement classé G (très énergivore) est interdite :

• En 2028 : cette interdiction s’étend aux logements classés F
• En 2034 : les logements classés E ne pourront plus être loués.

👉 Pour éviter de te retrouver dans un logement interdit à la location ou trop coûteux en chauffage, pense toujours à demander le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) avant de signer ton bail. En tant que locataire, ce document te permet d'évaluer si des travaux d'économie d'énergie sont à prévoir ou non. 

Si le DPE est vieux de plus de 10 ans, alors ton propriétaire doit le réaliser en faisant appel à un diagnostiqueur. C’est un réflexe important pour garantir un logement conforme et maîtriser tes factures d’énergie.

Comment améliorer la classe énergétique
d’un logement ? (destiné au propriétaire)

Si un propriétaire à l’objectif d'améliorer la performance énergétique de son logement initialement classé D en classe C, c’est tout à fait possible.

Un  proprio peut facilement améliorer la classe énergétique de son logement grâce à des travaux de rénovation, comme l’isolation des murs, le remplacement des fenêtres par du double vitrage ou l’installation d’un système de production d'eau chaude sanitaire plus récent. Mais aussi le changement de chaudière ou un ajout d'un système de ventilation performante. 

Ces améliorations réduisent la consommation énergétique et permettent de sortir d’une passoire thermique.

De plus, en France, il existe plusieurs aides financières publiques destinées à accompagner les propriétaires dans ces démarches. 

En parallèle, il est aussi utile d’évaluer la consommation des équipements électroménagers pour mieux cibler les sources de gaspillage. Pour cela, apprends à calculer la puissance de ses appareils : une démarche simple mais efficace pour identifier les postes les plus énergivores.

👉 Ces actions ne sont pas seulement bénéfiques pour l’environnement ou la facture d’électricité : elles sont aussi essentielles pour lutter contre la précarité énergétique, un enjeu majeur dans de nombreux foyers. 

Pour en savoir plus, consulte notre guide précarité énergétique : comprendre et agir.

Où en est la France en 2024 sur les passoires énergétiques ?

En janvier 2024, la France comptait environ 30,6 millions de résidences principales, dont 4,2 millions étaient encore considérées comme des passoires énergétiques (logements classés F ou G au DPE).

Cela représente environ 13,9 % de l’ensemble du parc résidentiel principal. Bonne nouvelle : c’est en baisse par rapport à 2023, avec environ 500 000 logements de moins dans cette catégorie, dont 191 000 rien que dans le parc locatif privé.

Concernant tous les types de logements (résidences principales, secondaires et logements vacants), le total est de 5,8 millions de passoires énergétiques sur 37 millions de logements, soit 15,6 % du parc total, contre 17,8 % en 2023.

Enfin, une réforme prévue pour juillet 2024 vient modifier les critères du DPE pour les petites surfaces.

Cette évolution devrait encore faire baisser le nombre de passoires d’environ 120 000 logements supplémentaires, ce qui ramènerait leur part à 13,5 % des résidences principales.

L’un des grands défis reste la rénovation des bâtiments publics et privés, pour atteindre les objectifs de neutralité carbone. La certification énergétique des bâtiments est un levier puissant pour suivre cette évolution.

Pour aller plus loin, découvre comment faire des économies d’électricité en résidence étudiante.